31/10/2018 5 Minutes read

Paris-Web ou l'aventure intérieure d'un orateur

Les deux journées de Paris Web vu par Nicolas, en tant qu'auditeur mais aussi en tant qu'orateur pris par le trac !
Paris Web

Jeudi : Arrivée 9h10

Niveau de stress : 90%

Je croise mes deux compères, Cyril Balit et Yannick Bonnieux. Au passage, pardon pour ceux devant lesquels je suis passé et qui attendait dans la file d’attente depuis bien plus longtemps que moi, j’ai profité de mon privilège d’orateur :). Je passe en mode 180 bpm à l’idée que le lendemain nous parlerons à notre tour pour notre présentation. J’essaie d’y penser le moins possible mais je me rends bien compte que cela va m’accompagner pendant toute la journée et ce jusqu’à demain matin 11h.

Niveau de stress : 70%

Le temps de récupérer badge et goodies, de boire un café en mode c’est chaud mais c’est pas grave parce que ça commence dans deux secondes et nous sommes installés dans le grand auditorium. Présentation d’ouverture rapide et succincte par l’équipe de Paris-Web dû au retard accumulé lors de l’accueil des participants. On passe ensuite à une folle présentation sur la gestion d’un projet web. On y a vu le pire et pourtant c’était troublant de voir à quel point c’est proche de notre quotidien à tous. Après cette petite petite entrée en matière digne d’un bon vaudeville, c’est au tour d’Éric Daspet avec une conférence sur les Bonnes pratiques des API. Un retour d’expérience fort utile notamment sur le constat certes peut être évident mais pas toujours respecté de rester simple et pragmatique. C’est avec cette philosophie que vous conserverez suffisamment de souplesse et d’agilité. Justement, ces maitres mots nous les retrouvons dans la présentation de Cyril Balit.

Niveau de stress : 50%

Je code donc je teste, nous amène l’éclairage nécessaire à la compréhension et à la façon de procéder pour la mise en place de framework et d’outils de test. Nous ne coderons plus jamais comme avant. Vous allez vous dire bon c’est pas très objectif tout ça, ils se connaissent, travaillent ensemble mais je vous assure que le fossé n’est pas si compliqué que cela à franchir et je cite : «  Il vaut mieux commencer avec peu, voir écrire des tests faux ou incomplets que de ne pas tester du tout. » Une fois que vous êtes prêt, que vous vous sentirez un peu plus à l’aise avec les tests, vous pourrez construire votre propre API et le sujet de Matthias Dugué pourra vous aider.

Niveau de stress : 70%

J’ai noté notamment quelques idées en vrac : «  Découplez, Restez Simple, Utilisez les standards. » Enfin restez à l’écoute, ne réinventez pas la roue, utilisez les ressources, concevez des briques, partagez, contribuez.

Nous avons construit plein d’API dans tous les sens, testé nos codes dans tous les sens, les machines sont à même de programmer. Nous sommes en 2076 les développeurs oeuvrent à de meilleurs possibles et ce depuis plus de 100 ans. Le monde est interconnecté, chaque objet, chaque vêtement, chaque implant interagit avec le monde extérieur. Nous respirons de l’information, nous sommes information, nous sommes stockage, nous sommes le cloud. Jean-Philippe Encausse nous propose de réaliser cela à l’aide des prémices d’un concept fort intéressant. Fort d’un constat évident où la guerre de la norme entre constructeur fait rage et ou personne n’arrive à s’entendre, il propose d’homogénéiser le protocole, objets-informations grâce au requêtes HTTP basé sur le principe du web et des ses standards.

Nous sommes à l’aube en cette décennie d’une ère nouvelle et Jean-Phillipe nous propose, à nous, développeurs web d’embarquer avec lui. N’attendez plus rejoignez-le et construisez le monde de demain.

Vous allez me dire : « Bon ok ! On est connecté tout, ça tout ça, mais qu’en est-t’il de la sécurité ?  Il va falloir se parer d’attaque par déni de service ( DOS ) et par injection ( XSS ) entre autre » Et bien c’est là qu’intervient Stéphane Bortzmeyer qui nous dresse un tableau sur ce qu’est réellement une attaque par DOS, XSS, des dangers du DNS ainsi que des subtilités de HTTPS.

Niveau de stress : 80%

Pour la fin de journée, et après plusieurs pics et montées de stress à l’idée d’intervenir le lendemain nous en venons aux conditions de travail et Delphine Malassingne (notre responsable qualité chez Ekino)  nous promet que dans de meilleures conditions nous serons plus efficaces. À l’aide d’un sondage et de chiffres elle démontre que le bien-être en entreprise pour les salariés devient le moteur de la croissance de celle-ci.  À bon entendeur ! À demain !

Fin de journée

Niveau de stress : 90%

Vendredi : Arrivée 9h12,

Niveau de stress : 30%

Bizarrement en ce début de journée je n’étais pas si stressé que cela, j’étais excité, je voulais que ça arrive vite et que ça se termine. La matinée a donc commencé avec un constat intéressant sur le traitement des images en responsive design. En voici les grandes lignes, utiliser des polices d’icônes (font icon), penser à mettre en place des icônes pour les favoris mobiles aux différents formats, utiliser du SVG pour améliorer les performances. Concernant les images il existe plus de 24 solutions mais toutes ont besoin de 2 requêtes HTTP et de JavaScript. Je vous invite vivement à regarder sa présentation de plus près, c’est une mine de références et d’idées. La solution exposé avec la solution SVG est intéressante, elle limite le nombre de requête à une, il n’y a pas besoin de JavaScript pour quelques fonctionnalités associées. Il en ressort qu’il n’y a pas de vrai moyen de faire du responsive en images pour le moment.

Niveau de stress : 60%

L’absence de vérité donc va nous être démontrée par Nicolas Hoffman au travers d’une série d’exemples. Nous n’avons plus une façon de faire mais bien plusieurs dans notre métier de développeur. Cela nous impose de rester ouvert, d’avoir l’esprit suffisamment large pour trouver les leviers qui peuvent nous aider à la décision et à la résolution de telles ou telles problématiques.

Niveau de stress : 90%

La présentation à laquelle je n’étais pas disponible. Ces minutes où chaque seconde deviennent des heures, je n’ai pu capter que quelques bribes, pas de quoi vous en faire le résumé.

Niveau de stress : 100%

Battement de coeur en mode survie, les mains moites, la gorge sèche, nous nous installons alors que déjà nos confrères arrivent. Guillaume commence et je me focalise sur mes premières phrases. Les slides s’enchaînent, je me dis « Il est bon ce gars », mon stress redescend légèrement. L’avant-dernière slide je serre le micro, boit de l’eau et tout s’enchaîne si vite. C’est à Cyril, je peux respirer.

Guide de survie en milieu responsive

Niveau de stress : 0%

C’est au tour de Yannick, Allez Yannick ! Allez Yannick ! allllllleeeeeeezzzzzz ! Nous sommes manipulés sur internet. Alors je vois déjà certains d’entre vous jurer et proférer des injures. Mais cette présentation nous a permis de mettre en exergue la réflexion et la mise en place de stratégie basée sur le travail de chercheur. Tout UX se doit de connaître celles-ci afin de transformer le parcours utilisateur et ainsi de favoriser le réflexe d’achat. Un parcours initiatique pour certains, une pauvre manipulation intolérable pour d’autres. Il est sûr que le sujet ne peut laisser indifférent et qu’il changera nos habitudes.

À ce propos c’est justement l’intitulé de la conférence de Raphaël Goetter, HTML / CSS : Bousculez vos habitudes. Une superbe conférence avec une mine de bonnes pratiques, trop souvent oubliées, parfois même peu connues.

À regarder, à implémenter dans vos projets.

Enfin les Lightings talks avec une pléiade d’intervenants tous meilleurs les uns que les autres. Deux d’entres eux se sont distingués : David Rousset avec Tetris ou le secret des origines de CSS Grid Layout et David Cathue avec Explorer le système solaire en 4 minutes !

Pour ma première expérience en tant qu’orateur je ne pouvais rêver mieux que Paris Web. L’ambiance est particulière, atmosphérique, on se sent transporté, soulevé par toute cette masse de gens effectuant le même travail que nous. J’en suis ressorti enrichi, galvanisé par la motivation que mon travail ce n’est pas que du web mais aussi de l’accessibilité, des bonnes pratiques, une bande de potes. Qu’il est nécessaire aujourd’hui de réunir tous les acteurs du métiers pour enrichir notre expérience et garder notre esprit ouvert. Après tout l’ouverture n’est pas qu’une façon de penser et de concevoir mais bel et bien un état d’esprit qui nous réunit.

Photo : Paris Web