15/02/2019 5 Minutes read

Retour sur la conférence dotSwift par Nicolas Sabella et Elhadad Malidi

Nicolas Sabella, développeur iOS confirmé et Elhadad Malidi, Ingénieur iOS junior reviennent sur l'édition 2019 de la dotSwift.

Conférence dotSwift

Team ekino : Pourquoi avez-vous eu envie d’aller à cette conférence ?

Nicolas : J’ai eu le plaisir d’aller à la dotSwift 2018 l’année dernière et j’ai été surpris par le poids des speakers dans le monde iOS ainsi que le niveau technique des conférences. J’ai donc voulu réitérer l’expérience cette année afin de pouvoir à nouveau profiter de la connaissance des speakers. C’est très enrichissant car les speakers et les spectateurs viennent de partout dans le monde, ce qui permet d’avoir une vision des choses très différente d’une personne à l’autre. C’est cette diversité qui permet aussi d’accéder à des conférences avec des sujets tout aussi distincts.

Elhadad : Ayant déjà participé à la FrenchKit 2017 alors que j’étais stagiaire, j’y ai beaucoup appris notamment sur des outils d’intégration continue comme Fastlane qu’on a inséré aujourd’hui dans des projets mais également sur BuddyBuild. Ayant pris de la maturité depuis, j’ai itéré une demande de participation cette fois pour la dotSwift, qui se veut plus technique et condensée. En effet, il y a une dizaine de conférences techniques se déroulant en un après-midi. C’était l’occasion de parfaire mes connaissances et non seulement d’en acquérir.

La dotSwift est l’une des deux principales conférences portant sur l’écosystème iOS en France. Cette année, étaient présents des orateurs imminents tels que Soroush Khanlou (@khanlou), Mark Dalrymple (@borkware), Jeff Biggus (@hyperjeff)… Tous très influents dans le développement natif iOS (formateurs, écrivains) avec certains ayant directement travaillé sur le langage Swift. C’était l’occasion de voir et découvrir d’autres méthodologies de travail comme celle sur l’utilisation d’un composant fréquemment utilisé, la tableView ou tout simplement comprendre en profondeur les attributs. Cet après-midi regroupe des années d’expériences.

Team ekino : Quels sujets ont été abordés ?

Nicolas : Il y avait beaucoup de talks mais certains plus marquants que d’autres :

  • Daniel Jalkut (@danielpunkass), fondateur de Red Sweater et membre très actif des communautés iOS et Mac, a commencé l’après-midi de conférence par un talk sur l’importance de connaitre un minimum l’Objective-C*, même si nous développons maintenant principalement en Swift. En effet, il a prouvé durant sa présentation que l’Objective-C se cache derrière le Swift et que dès qu’on commence à fouiller un peu on voit que Swift appelle des fonctions en Objective-C. Il est donc important pour lui, et pour les développeurs (anciens et nouveaux), d’avoir un minimum de compréhension de ce langage afin de ne pas être perdu si on en vient à débuguer sur la partie Objective-C.

L’Objective-C est un langage de programmation orienté objet réflexif. C’est une extension du C ANSI, comme le C++, mais qui se distingue de ce dernier par sa distribution dynamique des messages, son faible typage, son typage dynamique et son chargement dynamique.

  • Jeff Bigus (@hyperjeff) avait besoin d’utiliser des mathématiques avancées dans ses différents projets, il a donc décidé d’utiliser la force de la programmation fonctionnelle pour se faciliter la vie et faire en sorte que son code ressemble à des maths. Il est en effet possible en Swift (avec les types alias préfix etc…) de faire des fonctions qui ont pour nom des symboles mathématiques ou des lettres grecques souvent utilisées pour des variables ou des constantes. Grâce à ça, Jeff est capable d’écrire directement des formules mathématiques dans son code, que ce soit dans des fonctions ou bien pour définir des variables.

Elhadad :
James Dempsey (@FoieGrasAddict), développeur iOS et Mac, enseignant Swift depuis la version 1, et aussi chanteur connu aux USA a montré comment remplacer les scripts bash en script Swift.

  • Janina Kutyn (@JaninaKutyn) a expliqué comment fonctionne les matrices que cache l’API CATransform3D.
  • Charles Parnot (@cparnot) a lui montré un exemple de séparation des données principales et de l’interface utilisateur pour une optimisation accrue d’une application.
  • Soroush Khanlou (@khanlou) nous a donné de très bons conseils sur la manière de traiter correctement l’abstraction. « Duplication is far cheaper than the wrong abstraction »
  • Vincent Pradeilles (@v_pradeilles) a montré la puissance de KeyPath et son concept fonctionnel pour écrire du code plus expressif.

Team ekino : Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?

Elhadad : La dotSwift est une conférence technique qui ne dure qu’une demi-journée. Elle est intense et s’adresse particulièrement aux profils expérimentés. En tant que junior, j’avais une petite appréhension. Finalement, j’ai réussi à bien suivre et à comprendre la majorité des conférences. De plus, la connexion wifi sur place était bloquée contrairement aux autres conférences auxquelles j’ai pu assister. Les participants étaient invités à éteindre leurs ordinateurs et smartphones. Tout le monde était donc bien concentré sur la conférence, pas de multi-tasking ou de bavardage sur Slack. Pour clôturer la conférence, James Dempsey s’est produit sur scène avec sa chanson sur les Breakpoints, un moment inoubliable, une bonne manière de transmettre le savoir.

Nicolas : La diversité des speakers et des talks. Il y avait des pointures comme James Dempsey un véritable vétéran Apple qui code en Swift depuis la toute première version ou Mark Dalrymple (@borkware), développeur de longue date sur OS X et iOS qui a travaillé pour Google et écrit plusieurs livres de développement en Objective-C. Mais aussi des personnes beaucoup moins connues comme Lea Marolt Sonnenschein (@hellosunschein), ancienne enseignante Swift à New York et maintenant rédactrice / speakeuse pour RayWenderlich ou même Vincent Pradeilles, jeune français venu faire un lightning talk sur les keyPath. C’est cette diversité qui est intéressante car elle permet de couvrir beaucoup de sujets et de toucher un public plus large.

Team ekino : Avez-vous appris quelque chose que vous aimeriez partager ?

Elhadad : En tant que développeur mobile junior, j’ai commencé le développement mobile directement avec le nouveau langage Swift. Les projets sur lesquels on travaille chez ekino sont en Swift. On a donc tendance à croire qu’on fait du pure Swift or, il faut savoir que ce qui tourne sous le capot est de l’Objective-C. Il suffit de regarder dans les processus de compilations d’un projet pour s’en rendre compte. Il est donc primordial pour un junior de s’intéresser également à l’Objective-C.

Nicolas : La dotSwift en elle-même n’est pas vraiment une formation, cela est laissé aux deux jours de workshop juste après. Néanmoins, deux aspects sortent du lot pour moi : la puissance des generics ainsi que le fait de ne pas hésiter à farfouiller le code pour comprendre comment marchent les choses. Daniel Jalkut (@danielpunkass) le développait bien dans son talk. Essayer de comprendre comment fonctionne Swift et toute la machinerie derrière lui a permis de voir qu’il y a de l’Objective-C partout. Résultat : plus de 150 000 appels Objective-C pour une simple application pur Swift. Cela a aussi été mis en avant par Mark Dalrymple (@borkware) qui a pu trouver des annotations ainsi que leurs fonctionnements simplement en fouillant dans le code Swift. Sa phrase favorite ? « How does it work ? ».

Team ekino : Si vous deviez résumer la conférence en 1 mot ?

Nicolas : Technique.

Elhadad : Enrichissante.

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