31/10/2018 Stratégie
« everything is awesome »
Alan, croire qu’il est possible de révolutionner l’assurance santé
En cet après-midi du 1er juin, je prends place dans la salle Opéra pour écouter une conférence sur l’assurance santé. Très clairement, ce n’est pas le domaine qui donne le plus envie d’autant que le monde de l’assurance est très réglementé avec des acteurs historiques bien implanté et un fonctionnement régulièrement qualifié d’opaque pourtant, en travaillant directement chez notre client CACI (Crédit Agricole Creditor Insurance), une petite voix me pousse à y assister.
Très rapidement, l’atmosphère un peu étouffante laisse place à un vent de fraîcheur et je découvre Alan, nouvel acteur de l’assurance santé et première compagnie indépendante à obtenir un agrément depuis 1986. Le concept de cette start-up est d’être une assurance 100% digitale où l’on peut souscrire en 3 minutes, où l’on prend en photo sa feuille de soin pour être remboursé et où l’on découvre une nouvelle expérience utilisateur.
Contrairement aux nouveaux acteurs qui se positionnent en tant que courtiers, Alan a créé un tout nouveau produit d’assurance avec leur coût, leur marge, leur couverture et tout ce qui définit un produit valide. Au-delà de l’histoire et du concept d’Alan, ce qui m’a marqué est cette volonté de changement et de briser les codes en vigueur pour aller au bout de sa démarche. Alan aurait pu être un courtier 100% digital distribuant des contrats comme il s’en lance régulièrement, mais cela ne lui permettrait pas d’aller au bout de sa démarche : Cette démarche plus profonde de clarté et de changement dans l’assurance santé rendue possible parce qu’étant un assureur émettant son propre contrat, comme Free a su le faire dans la téléphonie.
Heetch, aller au bout de ses idées
La dernière conférence de la journée était celle de Heetch, acteur mis sous le feu des projecteurs suite à la crise entre Uber et les taxis. Bien sûr Heetch existait depuis début 2013 et naviguait jusqu’alors sans encombre avec son concept de mettre en relation des particuliers sur un créneau de 20h à 6h pour rendre la nuit plus accessible.
En avril 2017, la justice a estimé qu’il ne s’agissait pas d’un covoiturage et que la rémunération pouvait être assimilée à une course professionnelle dès lors que le chauffeur n’allait initialement pas dans la même direction que le passager. En conséquence, l’application a été suspendue.
Il ne m’appartient pas de discuter la décision prise mais j’ai noté une véritable passion de la part des fondateurs dans leur projet. En effet, les premiers pas de l’application ont été « manuels » et la mise en contact se faisait directement à la sortie des soirées où les fondateurs mettaient en relation les conducteurs et passagers, l’application étant utilisée uniquement pour le paiement. C’est cette abnégation qui a permi à Heetch et qui a pu faire la différence face à des concurrents comme Djump.
Drivy, Heetch, Alan… Une même volonté de changement
Tout au long des différentes interventions de la journée, c’est cet esprit de passionnés qui est revenu dans le succès de chaque projet avec la volonté de changer les codes existants. Que ce soit Drivy qui fait de la location de voiture entre particulier, Heetch ou Alan, il y a toujours cette notion de base autour du changement pour améliorer le quotidien, que ce soit au travers du concept sur l’économie du partage ou d’une volonté de clarté et de compréhension pour les utilisateurs.
Heetch a son application initiale suspendue mais deux nouvelles ont vu le jour sur des approches similaires. Ils conservent l’idée originelle dans un coin de leur tête en attendant que la législation évolue. Alan a franchi de premières étapes avec l’agrément et les premières souscriptions mais le chemin est encore long avec un souhait de devenir le leader dans son domaine. Drivy poursuit son expansion en s’ouvrant dans de nouveaux pays et souhaite poursuivre l’innovation avec « Drivy open ».
Le succès pour eux mais pour nous ?
Partir d’une idée, la faire croître, la pousser, y croire sont différentes étapes par lesquelles sont passés chacun de ces entrepreneurs. Évidemment chaque projet a aussi sa dimension business car l’utopie est difficilement rémunérable et ces projets ont levés près de 60 millions de fond en cumulé, mais je souhaite retenir de ces conférences des personnes qui vont au bout de leur idée, des personnes qui ont un désir de changer le quotidien et des personnes qui s’épanouissent. Les projets que nous entreprenons à ekino sont différents mais nous y trouvons souvent une part de nouveauté qu’elle soit technique, métier ou humaine. D’un certain côté, cette volonté d’aller de l’avant, d’y croire tout en conservant ses valeurs, c’est aussi l’histoire ekino et donc la nôtre et je pense que nous avons encore beaucoup de belles pages à écrire…
Les conférences ont généralement cet effet inspirant avec un dynamisme renouvelé mais si je dois partager une seule chose, c’est que nous avons les moyens à ekino de se faire plaisir, d’apprendre toujours plus et de progresser. J’aime cet esprit que plusieurs intervenants ont partagé et que je retrouve chez ekino.
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