13/11/2022 2 Minutes read Stratégie 

Guerre des talents dans le numérique : c'est aux entreprises de changer la donne !

 [Tribune de Malo Gaudry publiée dans le JDN le 09/11/22]

Il convient de dénicher de nouvelles solutions pour pallier le problème que rencontrent toutes les entreprises : le recrutement des talents IT.

C’est un phénomène mondial qui touche pratiquement toutes les entreprises. Avec la place grandissante du numérique dans la vie quotidienne de milliards de gens, la pénurie d’experts du numérique est devenue un sujet d’angoisse pour les directions des ressources humaines. Selon Numéum, le principal syndicat professionnel du Numérique en France, il manquerait près de 10.000 ingénieurs informatiques sur le marché français. En 1997, le cabinet de consulting McKinsey publiait déjà l’étude au nom annonciateur “The War for Talent”.

Selon leur analyse, les entreprises allaient affronter une “guerre sans limites” pour attirer les talents du numérique. Le même cabinet prophétisait qu’en 2030, il manquerait 40 millions de talents pour répondre à la demande du marché mondial. Alors, comment faire ? Aujourd’hui, les entreprises se livrent une bataille sans merci pour attirer ces profils : surenchères salariales, avantages, expérience employé… Les recruteurs rivalisent d’ingéniosité, et pourtant, cette surenchère permanente n’est pas une solution viable à long terme. Si nous ne travaillons pas pour augmenter le nombre de talents sur ce marché, les entreprises iront les chercher ailleurs, et à l’échelle de la France, nous aurons manqué une opportunité.  

Arrêtons de chercher le mouton à cinq pattes 

En tant que patron d’un groupe qui aide les entreprises à réaliser leur transformation numérique, j’ai vu ce problème émerger il y a plus de 10 ans, et je vois le phénomène s’amplifier chaque année. À la question de la quantité, s’est ajoutée celle de la qualité ; pour les candidats, comme pour les entreprises.  

Pour les entreprises, il ne suffit pas de trouver les candidats ayant les compétences intellectuelles et techniques requises (QI, hard skills, etc.), il faut également qu’ils aient les compétences relationnelles idoines (quotient émotionnel,  softs skills, etc.). Pour un groupe comme le nôtre, cela signifie à la fois nous assurer que nos talents aient un très bon niveau d’expertise, et en même temps identifier des personnalités qui s’accordent avec les équipes du client. D’expérience, nous savons tous que les projets qui fonctionnent le mieux sont ceux où les gens communiquent bien ensemble, où il y a une bonne entente entre les équipes. Le problème est que nous sommes sur un marché en pénurie, où tout le monde cherche un mouton à cinq pattes…Il est temps d’adopter une autre vision de ce marché. 

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