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Blockchain Archives - Ekino FR
L’architecture web3 : Un aperçu de haut niveau
Dans l’écosystème Web3, l’architecture technique est d’une importance cruciale, puisqu’elle permet de concevoir des applications décentralisées et de tirer parti des nombreux avantages offerts par la blockchain et les technologies associées. Cet article se propose d’enrichir cette perspective en présentant tout d’abord une proposition d’architecture. Nous examinerons ensuite les bibliothèques et les outils indispensables au développement d’applications Web3, avant de conclure sur les perspectives d’amélioration de l’architecture Web3.
I. Architecture technique web3
1. Appareils permettant d’accéder à une application web3
Appareils web3
Les applications Web3 sont accessibles via différents types de dispositifs, tant qu’ils disposent d’une connexion Internet et d’un navigateur. Voici quelques-uns des principaux dispositifs permettant d’accéder à une application Web3 :
Les ordinateurs de bureau et les ordinateurs portables sont des dispositifs couramment utilisés pour accéder aux applications Web3. Ils offrent un affichage plus large et une expérience plus complète, ce qui peut être avantageux pour les applications nécessitant un accès intensif à la blockchain ou une utilisation complexe des contrats intelligents.
Les smartphones et les tablettes sont des dispositifs très répandus et pratiques pour accéder aux applications Web3. Les utilisateurs peuvent télécharger des navigateurs mobiles compatibles avec Web3, tels que MetaMask Mobile, Trust Wallet ou Cipher, pour interagir avec les applications décentralisées directement depuis leur appareil.
Les extensions de navigateur, telles que MetaMask permettent aux utilisateurs d’accéder aux applications Web3 directement depuis leur navigateur. Ces extensions fournissent des fonctionnalités de portefeuille cryptographique et facilitent l’interaction avec les contrats intelligents, sans avoir besoin de télécharger un logiciel supplémentaire.
Certains dispositifs matériels dédiés ont été spécifiquement conçus pour l’accès aux applications Web3. Par exemple, des portefeuilles matériels tels que Ledger ou Trezor fournissent une sécurité renforcée pour stocker les clés privées des utilisateurs et leur permettent d’interagir en toute sécurité avec les applications décentralisées.
Certains dispositifs connectés tels que les smartwatches, les enceintes intelligentes ou les téléviseurs intelligents. Cela peut permettre des cas d’utilisation spécifiques, tels que la vérification de l’état des contrats intelligents ou l’accès aux informations décentralisées.
2. Frontend
Web3 UI Framework
Le frontend (Interface utilisateur) appelé aussi application décentralisée (Dapp) dans une architecture Web3 est responsable de l’affichage des informations, des fonctionnalités liées à la blockchain et aux contrats intelligents. Il permet aux utilisateurs d’interagir avec ces éléments décentralisés de manière conviviale et intuitive.
Il communique également avec les contrats intelligents déployés sur la blockchain pour effectuer des opérations telles que l’envoi de transactions, la récupération de données sur les comptes et le réseau, l’appel de fonctions, etc. Cela peut se faire à l’aide de bibliothèques Web3 telles que Web3.js ou Ethers.js via les fournisseurs de nœuds, qui fournissent une interface pour interagir avec les contrats intelligents.
Aussi il facilite la gestion des portefeuilles cryptographiques des utilisateurs, qui contiennent les clés privées nécessaires pour signer les transactions et interagir avec la blockchain. Il peut intégrer des portefeuilles logiciels ou matériels existants, ou fournir une interface pour créer et gérer des portefeuilles directement sur l’application.
Il récupère et affiche également les données provenant de la blockchain et aussi de serveur backend off-chain (pour indexer), telles que les soldes de compte, les transactions récentes, les informations sur les contrats intelligents, etc. Il peut également afficher des données provenant d’autres sources décentralisées, telles que des oracles ou des protocoles DeFi.
Cette couche applicative peut intégrer des outils Web3 supplémentaires pour offrir une expérience utilisateur plus riche. Cela peut inclure des wallets d’échange intégrés, des explorateurs de blockchain, des outils d’analyse de contrats intelligents, des interfaces d’échange décentralisées (DEX), des interfaces de gestion des tokens, etc.
Enfin le frontend doit mettre en place des mesures de sécurité appropriées pour protéger les clés privées des utilisateurs et leurs données sensibles. Il peut également gérer les autorisations d’accès aux fonctionnalités décentralisées, en s’assurant que seuls les utilisateurs autorisés peuvent effectuer certaines opérations.
Pour le développement de l’interface graphique dans une architecture Web3, on peut utiliser des frameworks et bibliothèques de développement Web traditionnels tels que React, Vue.js ou Angular, en les combinant avec des bibliothèques spécifiques à Web3 comme Web3.js. Cela permet de construire des interfaces utilisateur réactives et dynamiques tout en facilitant l’intégration avec la blockchain.
3. Portefeuilles (pour Wallets)
Portefeuilles web3
Les utilisateurs d’une application Web3 ont généralement besoin d’un portefeuille pour gérer leurs clés privées et interagir avec la blockchain. Un portefeuille peut être un logiciel installé sur un appareil ou/et une extension de navigateur ou une application web ou encore un équipement électronique. Il permet aux utilisateurs de signer des transactions et d’authentifier leurs actions.
4. Fournisseurs de nœuds (pour web3 nodes providers)
Fournisseurs de nœuds web3
Un fournisseur de nœuds Web3 est une entité ou une plateforme qui offre des services d’exécution, de stockage de données et de gestion de nœuds pour les réseaux blockchains. Un nœud est un ordinateur connecté à un réseau blockchain qui participe à la validation des transactions, au stockage de la blockchain et à la diffusion des informations à d’autres nœuds du réseau.
Les fournisseurs de nœuds Web3 peuvent simplifier le processus de développement d’une application web3 pour les développeurs, ce qui leur permet de se concentrer sur l’évolution de la couche applicative plutôt que sur la couche infrastructure du nœud. Ces fournisseurs proposent généralement des infrastructures de nœuds optimisées et des API exposés sur des endpoints appelés JsonRpcUrls; les URL JsonRpcUrls font référence aux adresses web où vous pouvez trouver des informations sur le protocole JSON-RPC d’un nœud blockchain pour permettre aux développeurs d’interagir avec le réseau.
Il existe différents types de services des fournisseurs de nœuds Web3, notamment :
Accès à un cluster de nœuds par un ou plusieurs endpoint(s)
Points de terminaison WSS, HTTPS et RPC
Accès illimité/limité aux données des archives
Robinet (pour faucet) disponible sur plusieurs chaînes
Disponibilité des espaces de noms Trace/Debug
Mises à jour automatisées
Support technique
Tableau de bord avec explorateur de requêtes, Observateur de Mempool et Composer
Équilibrage de charge et surveillance des nœuds pour une passerelle rapide et fiable vers le nœud disponible le plus proche
Déploiement d’un nœud complet en un clic et d’un nœud validateur
Évolutivité
Outils d’analyse
Tableau de bord
Tarification à l’heure basée sur le modèle SaaS
Les avantages de l’utilisation d’un fournisseur de nœuds Web3 incluent la réduction du temps et des efforts nécessaires à la maintenance des nœuds, la possibilité de se concentrer sur le développement d’applications, et l’accès à des infrastructures optimisées pour une meilleure performance.
Il convient de noter que les services de nœuds Web3 ne stockent généralement pas les clés privées ou les informations privées des utilisateurs, car la sécurité des clés privées est de la responsabilité de chaque utilisateur individuel.
5. Nœud Blockchain (pour blockchain node)
Nœuds Blockchain
Les nœuds blockchain reçoivent les transactions émises par les utilisateurs ou d’autres nœuds du réseau. Chaque transaction est vérifiée pour s’assurer de sa validité, notamment en vérifiant la signature numérique et en s’assurant que l’émetteur dispose des fonds nécessaires et des droits nécessaires.
Les nœuds qui participent au processus de minage ou de validation des transactions peuvent créer de nouveaux blocs. Ils rassemblent un groupe de transactions valides et les regroupent dans un bloc. Le processus de création de bloc peut varier en fonction de l’algorithme de consensus utilisé par la blockchain spécifique.
Les nœuds vérifient la validité des transactions en les comparant aux règles de la blockchain, telles que les contrats intelligents et les règles de consensus. Ils s’assurent que les transactions respectent les conditions préalables, les soldes suffisants et les règles de logique prédéfinies. Cela garantit l’intégrité et la cohérence de la blockchain.
Le nœud blockchain héberge le code métier écrit en solidity pour ethereum assurant le stockage des données de la blockchain et l’échange des dernières données avec d’autres nœuds pour les maintenir à jour.
Une fois qu’un nœud a créé un bloc valide, il le diffuse aux autres nœuds du réseau pour que ceux-ci puissent le valider et l’ajouter à leur copie de la blockchain. La diffusion des blocs permet de maintenir la synchronisation entre les nœuds et d’assurer un consensus sur l’état de la blockchain.
Chaque nœud blockchain maintient une copie complète de la blockchain, c’est-à-dire de l’historique de toutes les transactions depuis le bloc initial (genesis block). Cette copie est mise à jour à mesure que de nouveaux blocs sont ajoutés à la blockchain.
Les nœuds participent au processus de consensus de la blockchain, qui détermine la version de la blockchain acceptée par tous les nœuds du réseau. Selon l’algorithme de consensus utilisé, les nœuds peuvent participer à des activités de preuve de travail (proof-of-work), de preuve d’enjeu (proof-of-stake), de délégation ou d’autres mécanismes pour garantir la sécurité et la validité de la blockchain.
Les nœuds vérifient les transactions et les blocs reçus pour s’assurer de leur validité et de leur conformité aux règles de la blockchain. Cela garantit que seuls les transactions légitimes et les blocs valides sont acceptés et ajoutés à la blockchain.
Lorsqu’un nœud reçoit un nouveau bloc validé, il met à jour sa copie de la blockchain en ajoutant le bloc à sa chaîne existante. Il diffuse également cette mise à jour aux autres nœuds du réseau pour maintenir la cohérence et la synchronisation de la blockchain.
6. Serveur backend hors chaîne
Serveur backend hors chaine
Un serveur off-chain est un composant centralisé qui fait partie de l’architecture d’une application Web3, mais qui n’est pas directement exécuté sur la blockchain. Il s’agit d’un serveur traditionnel hébergé dans un environnement cloud ou sur un serveur dédié.
Certaines opérations dans une application Web3 peuvent être plus efficacement gérées hors de la blockchain, car elles ne nécessitent pas la sécurité, la transparence ou la résilience immédiate de la blockchain. Par exemple, la vérification d’identité, le stockage de données volumineuses, le traitement de données en temps réel ou la communication avec des API externes peuvent être effectués plus efficacement hors de la blockchain.
Le serveur off-chain peut être utilisé pour exécuter des opérations qui nécessitent des ressources importantes ou un traitement rapide, ce qui peut être difficile à réaliser sur la blockchain. En déléguant certaines tâches au serveur off-chain, on peut améliorer les performances et la réactivité de l’application Web3.
Bien que le serveur off-chain ne soit pas exécuté directement sur la blockchain, il peut communiquer avec elle pour effectuer des opérations spécifiques. Par exemple, il peut interagir avec des contrats intelligents pour envoyer des transactions, récupérer des données ou surveiller des événements.
Le serveur off-chain peut collecter, agréger et analyser des données provenant de multiples sources, y compris la blockchain. Cela permet de fournir des informations précieuses aux utilisateurs de l’application Web3, en utilisant des algorithmes et des analyses plus complexes que ce qui serait réalisable directement sur la blockchain.
Le serveur off-chain peut également être utilisé pour interagir avec des API externes, telles que des services de paiement, des services de données ou d’autres applications Web traditionnelles. Cela permet d’étendre les fonctionnalités de l’application Web3 en intégrant des services externes.
7. Stockage de Fichiers Décentralisés
Le stockage de fichiers décentralisés est une composante clé de nombreuses applications Web3, qui cherchent à éviter la centralisation des données et à offrir une solution de stockage plus résiliente et contrôlée par les utilisateurs.
II. Librairies et outils pour le développement web3
1. Frontend
a. React
React.js est une bibliothèque JavaScript populaire pour la création d’interfaces utilisateur interactives et réactives. Dans le contexte du Web3, React.js peut être utilisé pour créer des interfaces utilisateur pour les applications décentralisées (DApps) basées sur des technologies de la blockchain.
Il facilite le développement de l’interface utilisateur des DApps en offrant des fonctionnalités telles que la gestion de l’état de l’application, la gestion des événements, le rendu conditionnel et la réutilisation des composants.
b. Next.js
Next.js est un framework de développement web basé sur React qui est souvent utilisé dans le contexte du Web3.
Il facilite le développement d’applications Web3 en fournissant une architecture prête à l’emploi pour la création d’applications côté serveur (SSR) et côté client (CSR) avec React. Il offre des fonctionnalités avancées telles que le rendu côté serveur (SSR), le rendu statique (SSG), le routage dynamique et la gestion des états.
c. Vue.js
Vue.js est un framework JavaScript populaire pour la construction d’interfaces utilisateur interactives. Il est principalement utilisé pour développer des applications web à page unique (SPA) où les mises à jour de l’interface utilisateur se font de manière dynamique, sans avoir à recharger complètement la page.
d. Angular
Angular est basé sur le langage TypeScript et offre des fonctionnalités avancées pour la construction d’applications web côté client. Il fournit une structure et une organisation pour le code, facilitant ainsi le développement, la maintenance et les tests. Angular propose également une architecture orientée composants, où les différentes parties d’une application sont encapsulées dans des composants réutilisables.
e. Web3uiKit
Web3uiKit est une bibliothèque de développement d’interface utilisateur (UI) spécialement conçue pour les applications Web3. Il s’agit d’un ensemble d’outils, de composants et de modèles de conception destinés à faciliter la création d’interfaces utilisateur interactives et conviviales pour les applications basées sur la technologie Web3.
2. Smart contract
a. Hardhat
Hardhat est un framework de développement pour les contrats intelligents (smart contracts) Ethereum. Il offre une suite d’outils et de fonctionnalités pour faciliter le développement, le déploiement et le test de contrats intelligents dans un environnement de développement local ou sur les réseaux compatible ethereum (EVM).
b. Brownie
Brownie est souvent comparé à Hardhat, un autre framework populaire, car ils partagent de nombreuses fonctionnalités similaires notamment pour faciliter le développement, le déploiement et les tests de contrats intelligents, ainsi que l’interaction avec la blockchain Ethereum. Cependant, Brownie se distingue par sa simplicité, sa facilité d’utilisation et pour les développeurs qui préfèrent utiliser Python ce qui en fait un choix populaire pour les développeurs débutants ou ceux qui préfèrent une approche plus conviviale.
c. Foundry
Foundryest l’une des boîtes à outils les plus populaires pour le développement d’Ethereum, Foundry est rapide, modulaire et portable. Essentiellement, Foundry est une réinvention du cadre de test dapp.tools. Écrit dans le langage de programmation Rust. Foundry est conçu pour être accessible, simple à installer et ne nécessite aucune configuration compliquée ni bibliothèques tierces.
Il gère vos dépendances, compile votre projet, exécute des tests, déploie et vous permet d’interagir avec la chaîne à partir de la ligne de commande et via des scripts Solidity.
d. Truffle
Truffle est un framework de développement dApps Ethereum qui intègre Web3.js pour faciliter l’interaction avec la blockchain Ethereum. Il offre une approche complète pour le développement, le test et le déploiement de contrats intelligents (smart contracts) et de dApps (interface utilisateur decentralisée).
e. Openzeppelin
OpenZeppelin est une bibliothèque open-source bien connue qui propose des contrats intelligents pré-audités et éprouvés pour des fonctionnalités couramment utilisées, telles que les jetons ERC-20, ERC721, les contrats de gouvernance, etc. Ces contrats intelligents sont conçus pour respecter les meilleures pratiques de sécurité et de qualité, ce qui permet aux développeurs d’économiser du temps et des efforts en utilisant des solutions déjà éprouvées.
3. Interopérabilité
a. Web3.js
Web3.jsest une bibliothèque JavaScript populaire utilisée pour interagir avec la blockchain Ethereum et développer des applications décentralisées (dApps). Elle fournit une interface conviviale pour communiquer avec des nœuds Ethereum, effectuer des opérations sur la blockchain, interagir avec des contrats intelligents et gérer les comptes d’utilisateurs.
b. Ethers
Pareillement que Web3.js, Ethersest une bibliothèque JavaScript / Typescript populaire utilisée pour interagir avec les blockchains compatibles ethereum (EVM). Elle fournit une interface conviviale et abstraite pour interagir avec Ethereum, gérer les comptes d’utilisateurs, exécuter des transactions, interagir avec des contrats intelligents et effectuer d’autres opérations courantes.
Il est apprécié par de nombreux développeurs Ethereum pour sa simplicité, sa clarté et sa documentation complète. Il offre une alternative à d’autres bibliothèques populaires telles que Web3.js, offrant une expérience de développement fluide pour les applications décentralisées basées sur Ethereum.
4. Stockage décentralisé de fichiers
a. Fleek
Fleek permet de déployer une application web3 sur les stockages décentralisés tels que IPFS et Filecoin.
b. Filecoin
Filecoin est un protocole de stockage décentralisé basé sur la technologie de la blockchain. Il vise à créer un réseau mondial de stockage décentralisé où les utilisateurs peuvent stocker, récupérer et échanger des données de manière sécurisée et fiable.
c. IPFS
IPFS est un protocole de système de fichiers décentralisé, Il permet le stockage et la récupération de fichiers en utilisant une adresse basée sur leur contenu plutôt que sur leur emplacement physique. IPFS utilise une approche peer-to-peer où les fichiers sont répartis sur un réseau décentralisé d’ordinateurs, ce qui les rend plus résistants à la censure et à la perte de données.
Dans une architecture Web3, IPFS permet de stocker des fichiers tels que des interfaces utilisateur de dApps (application décentralisée), des ressources graphiques ou des données statiques, tandis que la blockchain (via Web3.js ou Ethers.js) est utilisée pour stocker des données dynamiques, des contrats intelligents et des interactions avec la blockchain.
d. Pinata
Pinata est une plateforme et un service de gestion de fichiers basés sur IPFS (InterPlanetary File System). Il fournit des fonctionnalités avancées pour faciliter le stockage, la gestion et la distribution de fichiers sur le réseau IPFS.
Il s’agit d’un service de gestion de fichiers basé sur IPFS, offrant des fonctionnalités pour le stockage, la gestion et la distribution de fichiers décentralisés. Il facilite l’utilisation d’IPFS en fournissant une interface conviviale et des fonctionnalités avancées pour héberger, épingler et gérer des fichiers sur IPFS.
e. Swarm
Swarm et IPFS partagent des objectifs similaires de stockage décentralisé et de distribution de contenu, ils diffèrent dans leur approche de stockage, leur système d’adressage, leur mécanisme de distribution et leur intégration avec les écosystèmes spécifiques tels qu’Ethereum. Les choix entre Swarm et IPFS dépendront des besoins spécifiques d’une application et de la compatibilité avec les outils et les protocoles déjà utilisés dans le développement.
III. Perspectives d’amélioration de l’architecture technique web3
Bien que la blockchain offre une sécurité élevée, les applications Web3 peuvent encore être vulnérables à des failles de sécurité en raison de la gestion des seed phrases et aussi il peut être difficile à utiliser pour les utilisateurs non avertis par le fait de détenir des tokens natifs de la blockchain pour la réalisation de certaines transactions.
Abstraction des comptes (EIP-4337)
L’EIP-4337 propose d’introduire un nouveau type d’objets (transaction) appelé User Operation pour permettre l’abstraction de comptes.
Les comptes abstraits permettent de faire des mises à jour sur Ethereum sans modifier le protocole sous-jacent. Ce qui facilite l’ajout de nouvelles fonctionnalités.ce sont des smarts contrats dans lesquels les développeurs peuvent inclure des fonctionnalités qu’ils souhaitent ajouter à Ethereum sans modifier la couche de base.
Cette spécification représente l’idée que, pour intégrer une nouvelle fonctionnalité à la blockchain, il suffit de créer un compte abstrait qui contient les attributs et méthodes de la fonctionnalité en question. Dans le même sens, pour mettre à jour une fonctionnalité existante, il faut simplement actualiser le code du compte abstrait auquel elle est associée.
De cette façon, lorsqu’un utilisateur veut utiliser cette fonctionnalité, il soumet au réseau une User Operation. Cette requête est stockée dans un mempool alternatif avec d’autres UOps en attente de traitement. Ensuite, les bundlers vérifient que les UOps présents dans le mempool alternatif sont valides. Puis, ils rassemblent les requêtes approuvées en une seule transaction et exécutent le smart contract correspondant à la fonctionnalité demandée. Enfin, la transaction est validée et ajoutée au bloc en cours. C’est ainsi que le processus se termine sans que la couche de base n’ait été affectée.
Cette proposition d’amélioration vise à optimiser les mises à jour et l’ajout de nouvelles fonctionnalités sur Ethereum. Ses principaux avantages sont l’amélioration de la sécurité, l’augmentation de l’évolutivité, la réduction des coûts et l’accélération des processus.
Calcul multi-partis (MPC pour Multi Parti Computation)
L’utilisation de la Multi-Party Computation (MPC) dans l’architecture Web3 apporte des avantages significatifs en termes de sécurité renforcée des clés privées, de protection contre les attaques ciblées, de confidentialité améliorée et de gestion décentralisée des clés. Cela contribue à la construction d’applications décentralisées plus robustes, sécurisées et respectueuses de la vie privée.
Conclusion
De manière générale, nous estimons que le web3 représente une occasion passionnante pour les développeurs d’explorer de nouvelles approches afin de résoudre les problèmes de confiance entre les utilisateurs de logiciels. Cependant, il peut être difficile pour ceux qui souhaitent créer des applications décentralisées de savoir par où commencer.
Le web3 est une tendance durable, mais cela ne signifie pas que les concepts du web2 sont dépassés. Pour participer au développement de cette nouvelle industrie, il est essentiel que les développeurs s’informent sur le nouvel ensemble de technologies, qu’ils comprennent comment les utiliser et qu’ils en assimilent les principales caractéristiques.
Nous espérons que cet article a permis d’éclaircir certaines zones d’ombre entourant la création d’une application web3. N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques ou à nous signaler toute omission. Chez ekino, nous cultivons une culture de partage au sein de la communauté et nous sommes toujours désireux d’en apprendre davantage sur les différents aspects de ce nouveau monde qu’est le web3 🙂
À propos d’ekino
Le groupe ekino accompagne les grands groupes et les start-up dans leur transformation depuis plus de 10 ans, en les aidant à imaginer et réaliser leurs services numériques et en déployant de nouvelles méthodologies au sein des équipes projets. Pionnier dans son approche holistique, ekino s’appuie sur la synergie de ses expertises pour construire des solutions pérennes et cohérentes.
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Blockchain ou Web3 peuvent refléter deux faces de la même pièce, mais c’est sans compter sans les évolutions sémantiques et de cas d’usage connus par le secteur. Las, la blockchain, ce mot-valise regroupant les applications privées, permissionnées et publiques, est morte. Force est de constater que l’abandon du projet TradeLens par Maersk et IBM est un aveu […]
NFT est l’acronyme de Non-Fungible Token, en français Jeton Non Fongible. Il s’agit d’une représentation (par un “jeton” numérique) d’une valeur qui est dite “non fongible”, c’est à dire unique en son genre, qu’on ne peut pas mélanger avec une autre. Au contraire d’une valeur “fongible”, telle qu’une monnaie (euro, dollar, crypto-monnaie), qui peut s’exprimer par une quantité, où un élément est équivalent à l’autre, un élément non fongible sera toujours distinct d’un autre.
Ainsi, un exemplaire d’une photographie tirée à un nombre d’exemplaires précis est non-fongible. Il en va de même pour un tableau par exemple. Cependant une image numérique a un nombre potentiellement infini de duplicatas, et est ainsi plus proche d’une propriété de fongibilité, une copie numérique étant en tout point équivalente à une autre.
Lorsque l’on parle de jeton ou “token”, dans le cadre des NFTs, on entend une modélisation numérique de la propriété, grâce aux propriétés d’une Blockchain publique. En effet, les transactions réalisées sur ces protocoles sont traçables, vérifiables, et permettent de connaître le propriétaire du jeton à un instant donné, qui sera le seul à pouvoir le transférer à quelqu’un d’autre. On comprend donc rapidement l’intérêt que cela représente pour l’art numérique : on peut grâce aux propriétés du “token” adosser une valeur de propriété à une image numérique, et par conséquent limiter la quantité de propriétaires de celle-ci.
Mais attention : un NFT permet uniquement de suivre la propriété, et non de limiter le nombre d’images en circulation. Le NFT est ainsi comparable à un certificat de propriété numérique d’une donnée.
Créer des valeurs purement numériques
Puisque les NFTs permettent de modéliser une valeur numérique, le secteur des Jeux Vidéo vient naturellement à l’esprit pour ce qui est des cas d’usages possibles. En effet, depuis toujours ceux-ci ont représenté des valeurs : qu’il s’agisse des golds, poussières, pièces que l’on peut récupérer pour l’économie du jeu, que les divers “loots” : ces objets gagnés en passant certains niveaux, qui sont parfois échangeables entre les joueurs.
Les NFTs peuvent aisément s’appliquer aux éléments qui seront gagnés ou achetés dans le jeu : les loots, mais aussi les “skins”. Ainsi, le joueur devient propriétaire de ces objets, ce qui va l’inciter à être plus engagé dans le jeu. Il pourra par ailleurs échanger ces objets contre de la monnaie du jeu, laquelle peut avoir une représentation financière sur les plateformes de change.
C’est ainsi qu’est né le modèle “play to earn”, pratiqué entre autres par Axie Infinity. Dans ce jeu, vous pouvez élever de petites créatures, et les faire combattre. Ces créatures ont de la valeur sur un marché secondaire, laquelle peut être traduite en crypto-monnaie, et récompenser les joueurs. Axie Infinity est très populaire aux Philippines, où des joueurs vivent désormais des récompenses gagnées dans le jeu.
On peut aussi citer Sorare, qui a modélisé grâce aux NFTs la rareté de cartes représentant des joueurs de foot, à la façon d’un Panini virtuel. Ces cartes peuvent ensuite être utilisées dans un jeu de fantasy football : vous pouvez créer votre équipe et concourir dans un championnat.
Ces cartes, objets ou skins sont portables d’un jeu à l’autre, d’un univers à l’autre, et même pourquoi pas d’un “Métavers” à l’autre. Les Métavers, ces univers virtuels, ont une véritable adhérence avec les NFTs. En effet, les joueurs de Métavers peuvent posséder des NFTs représentant un appartement dans l’univers, ou bien des objets de décoration. On peut alors imaginer qu’un joueur pourra mettre en valeur dans son appartement virtuel l’armure qu’il aura gagné dans un de ses jeux préférés.
Cet appartement, qu’il possède, il pourra aussi le mettre en location : ainsi, il recevra des crypto-monnaies en échange de la possibilité pour un autre joueur de profiter de son appartement virtuel. Il en est de même pour le reste de ses possessions.
Modéliser la propriété d’un bien physique
Les NFTs peuvent aussi servir à la création d’une représentation virtuelle d’un bien physique. Ainsi, je peux avoir le double numérique d’un objet de luxe, tel une montre par exemple. Une marque pourrait proposer aux acquéreurs de ses montres de luxe des NFTs représentant l’exemplaire précis qu’ils ont commandé.
La difficulté réside cependant dans le lien entre virtuel et réel : le NFT n’est pas directement lié à l’objet, et aura une vie à part de celui-ci. Il pourra avoir des propriétaires différents par la suite, il peut donc être intéressant d’y adosser d’autres usages, pour enrichir et exploiter son aspect numérique. Cela peut par exemple être une modélisation de l’objet dans un Métavers, permettant à son propriétaire d’avoir une version de son objet de luxe à afficher. On peut aussi envisager des services numériques accessibles au propriétaire du NFT : un club exclusif en ligne par exemple.
Tracer la responsabilité
Les NFTs permettant de suivre le propriétaire d’un élément unique, numérique, on peut aussi concevoir des cas liés à la responsabilité. En effet, lorsque je suis responsable de quelque chose, la responsabilité m’appartient. Cette notion d’appartenance peut être modélisée par un NFT.
C’est le concept qu’exploite la startup Ownest, qui utilise des NFTs pour tracer la responsabilité des transporteurs dans la chaîne logistique. À chaque échange de paquet / colis d’un transporteur à un autre, le transporteur qui cède le colis transfère le NFT de responsabilité de ce colis au transporteur qui le collecte. Une double validation s’effectue au moment de l’échange, permettant au transporteur ayant collecté le colis de refuser le NFT si le colis est endommagé (et donc la responsabilité). Ce système permet de savoir à qui revient la responsabilité juridique en cas de dommage sur un colis, et ainsi d’augmenter la qualité du processus de livraison partagé.
Les NFTs ont naturellement trouvé une place dans le monde de l’art. La preuve en est que la capitalisation totale approche les 47 milliards de dollars, contre 50 milliards de dollars pour le marché de l’art “classique”. Cependant ils peuvent proposer une variété de cas d’usage bien plus large, dont certains sont encore à explorer.
Ils permettent de modéliser la propriété virtuelle, voire la redéfinir entièrement : on peut aisément imaginer des propriétés partagées ou encore temporaires. Ou encore y adosser des valeurs très diverses. Une chose est sûre : vous n’avez pas fini d’en entendre parler.
Retour d’expérience sur le Hackathon Tezos.
Première participation à un hackathon. Durant mon stage, au sein du pôle Blockchain d’ekino Paris, j’ai eu le plaisir de participer à un hackathon sur la blockchain Tezos. Le sujet tournait autour des NFTs et des DAOs. Il s’agissait pour moi de mes premiers pas sur la blockchain Tezos et de ma première participation à […]
La scalabilité des technologies blockchain ne date pas d’hier. En 2014 Vitalik Buterin, fondateur d’Ethereum avait formulé le trilemme de la blockchain. Alors, comment faire évoluer ces architectures décentralisées ? Comment améliorer les protocoles existants pour leur permettre de gérer un grand nombre de transactions, d’utilisateurs, tout en maintenant un certain niveau de décentralisation ?
Hugo Briand, Lead Blockchain chez ekino va tenter d’y répondre le 28 avril prochain à la DeveloperWeek Europe. Mais en attendant, voici un avant-goût de son talk. Interview.
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Aujourd’hui, toutes les nouvelles technologies génératrices de valeur ajoutée pour les utilisateurs sont tôt ou tard comprises, adoptées, et utilisées par le plus grand nombre. La blockchain ne fait pas exception, et promet de nombreuses opportunités, que ça soit pour les entreprises ou les clients finaux. Les technologies blockchain redonnent du contrôle aux utilisateurs et […]
L’euro numérique, l’outil financier incontournable de l’Europe.
Ce rapport revient sur la nécessité de se doter rapidement d’un « euro numérique » émis par la BCE pour adapter la zone euro à l’économie numérique de demain. Cet « euro numérique » permettra de répondre à 3 défis majeurs :
Un défi géopolitique. Des projets émanant d’entreprises privées, comme Libra, et d’États, comme le crypto-yuan, soulignent l’urgence pour l’Union européenne de se doter d’un outil équivalent pour préserver la souveraineté monétaire de la zone euro et renforcer l’attractivité internationale de notre monnaie commune.
Un défi économique et financier. Un « euro numérique » permettra de moderniser les infrastructures financières européennes qui datent des années 70, d’abaisser le coût des transactions financières et de promouvoir l’innovation économique.
Un défi juridique. À l’échelle européenne, un « euro numérique » sera un outil de lutte contre le blanchiment d’argent, la fraude fiscale et le terrorisme. Contrairement aux idées reçues, le caractère public et pseudonyme de la blockchain permet de tracer les transactions qui y sont inscrites.
La blockchain, une nouvelle technologie pour répondre aux défis sectoriels de l’Europe.
La pandémie mondiale de la Covid-19 implique de nouveaux défis économiques, financiers et sanitaires auxquels la blockchain apporte une réponse innovante, transparente et efficiente. Ce rapport met en exergue 4 secteurs clés :
L’industrie, où cette technologie révolutionne la gestion des chaînes d’approvisionnement industrielles, simplifie le fonctionnement du commerce international et améliore la transparence de la consommation alimentaire.
La santé, dans une logique de gestion sécurisée des données médicales ou encore d’amélioration des études cliniques et de la transparence de la recherche.
La transition énergétique, où la blockchain peut être le socle d’un « internet de l’énergie » européen via des réseaux de production, d’échange et de revente d’énergies renouvelables en pair-à-pair.
La sphère publique, dans l’optique de réinventer le rôle de l’État en automatisant se s rouages et en simplifiant la relation citoyenne avec celui-ci.
Bpifrance, Havas Blockchain et la Fondation Concorde dévoilent les 5 préconisations suivantes :
À l’échelle de l’Europe, inscrire la technologie blockchain dans le portefeuille d’un Commissaire européen au même titre que d’autres technologies afin d’en faire une priorité industrielle et permettre à l’UE de parler d’une seule voix sur ce sujet.
À l’échelle de l’Europe, raccourcir la phase de réflexion autour de « l’euro numérique » pour ne pas prendre de retard supplémentaire sur des projets de crypto-monnaies étrangers comme Libra et le crypto-yuan.
À l’échelle de l’Europe, renforcer le financement des fonds d’instances dédiées pour combler l’écart de financement existant avec les États-Unis et la Chine.
À l’échelle de la France, la blockchain doit être inscrite comme une priorité stratégique dans le plan de relance économique, à l’image de l’Intelligence Artificielle. La blockchain est un levier technologique en faveur de notre souveraineté économique, de notre compétitivité industrielle et de la transition énergétique.
À l’échelle de la France et de l’Europe, établir un cadre juridique et un régime fiscal plus stable et attractif pour faire fleurir les start-ups blockchain et catalyser l’intérêt des investisseurs, dans un contexte où l’intérêt des entreprises pour ce secteur s’accroit.
La blockchain annonce une révolution économique, sociale et politique aussi puissante que celle d’internet. Ce rapport appelle l’ensemble des acteurs français et européens à urgemment s’emparer de cette opportunité et de prendre part à cette révolution technologique qui ne cesse de s’amplifier dans le monde.
Pourquoi l’Europe doit-elle s’emparer des technologies blockchain ?
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Analyse de l’impact écologique des applications décentralisées
L’impact environnemental des applications numériques est de plus en plus important, et les entreprises comme les utilisateurs font de plus en plus attention à ce critère dans le choix de leurs outils et infrastructures. Dans ce contexte, il est naturel de prendre en compte cet aspect aussi dans les stratégies d’innovation, et de se poser la question de l’impact des technologies émergentes dans une politique GreenIT. Depuis 2017, de nombreux articles de presse et étude ont tenté de quantifier l’impact environnemental des cryptomonnaies telle que Bitcoin, et des technologies blockchain en général, annonçant une consommation énergétique démesurée, qui risquerait de faire exploser notre empreinte carbone. Mais qu’en est-il réellement ? Et comment une architecture distribuée ou décentralisée se compare-t-elle aux architectures digitales plus classiques ?
Après une explication succincte des principes de fonctionnement des blockchains publiques, et de leurs algorithmes de sécurisation, nous allons analyser l’impact théorique du déploiement d’un nouveau service selon les différents types d’architecture.
L’impact environnemental mésestimé de Bitcoin
Il s’agit ici d’un sujet qui a de nombreuses fois défrayé la chronique. Or, pour la plupart, ces articles sont basés sur des informations qui ont été mal interprétées. Effectivement, Bitcoin, tout comme les autres cryptomonnaies basées sur l’algorithme de consensus de preuve de travail (Proof of Work), utilise de l’énergie pour sécuriser le réseau. Cependant, les calculs que l’on retrouve le plus souvent adressent une consommation par transaction, ce qui est mal comprendre le fonctionnement de ces protocoles. En effet, la consommation énergétique est décorrélée du nombre de transactions. Elle est cependant corrélée au niveau de sécurité du réseau. Plus la consommation énergétique est importante, plus le réseau est sécurisé. Cependant une augmentation du nombre de transactions sur le réseau n’entraînera pas une augmentation de la consommation énergétique. Ainsi, utiliser le réseau Bitcoin (ou un autre réseau blockchain publique basé sur un algorithme de preuve de travail) ne lui fera pas consommer plus ou moins d’énergie.
Un autre aspect souvent mésestimé est le lien entre consommation énergétique et impact environnemental. Il faut alors se poser la question de la source d’énergie utilisée pour le minage nécessaire à la sécurisation des réseaux publics. La dernière étude effectuée à ce sujet (décembre 2019) estime à 73% la part d’énergie renouvelable dans le minage de Bitcoin. La principale raison qui explique ce chiffre est économique: les mineurs, pour maximiser leurs marges, recherchent l’énergie la moins chère. Celle-ci est le plus souvent l’énergie produite en surplus, et non stockable. Or, contrairement aux énergies fossiles, les énergies renouvelables sont produites qu’on le veuille ou non, et très difficiles à stocker. Ainsi, beaucoup de fermes de minage se sont installées à proximité de sources de production renouvelables, et fonctionnent majoritairement lorsque la centrale produit en surplus. La consommation d’énergie ne fait bien entendu pas tout l’impact, il faut par ailleurs prendre en compte l’impact de la production du matériel, malheureusement nous n’avons à ce jour pas de donnée à ce sujet.
L’impact Green IT diffère selon les typologies d’architecture
Pour ce comparatif, nous allons partir du principe que notre besoin fonctionnel puisse se réaliser indifféremment sur une infrastructure digitale classique, un protocole de blockchain publique, ou bien une blockchain permissionnée/privée. Dans les faits, ce type de projet n’existe pas réellement : le besoin détermine l’architecture, et les projets blockchain ont presque toujours une part de services hébergés plus classiquement. Cependant cela simplifie le comparatif. Nous allons mesurer l’impact du déploiement d’un nouveau projet sur ces différents types d’infrastructure : le nombre de serveurs à déployer, s’il est nécessaire de prévoir une puissance de calcul / mémoire vive élevée, ou encore l’espace de stockage nécessaire.
1. Application déployée sur une architecture digitale “classique”
Plusieurs options s’offrent ici à nous : déployer sur une infrastructure existante, sur de nouveaux serveurs (physiques ou machines virtuelles), ou encore sur le cloud (serverless, on demand instances, …). Les impacts ne seront pas les mêmes selon le choix effectué, et ce choix dépendra du besoin fonctionnel et du contexte de réalisation du projet, mais dans tous les cas, nous aurons besoin d’ajouter des ressources (espace de stockage, I/O réseau, puissance de calcul …), que l’impact soit direct ou indirect.
2. Application déployée sur une blockchain “publique”
Dans le cadre d’une application déployée sur une blockchain publique, si celle-ci est totalement décentralisée, il s’agira alors uniquement d’utiliser le réseau existant. De facto, il n’est pas nécessaire de déployer de nouveaux serveurs.
Cependant, les bonnes pratiques de sécurité vont la plupart du temps nous pousser à au moins déployer un nœud qui nous permettra d’augmenter la sécurité et la résilience de notre application, en vérifiant les transactions passant dans la blockchain. Un nœud ne requiert que peu de puissance de calcul, des I/O réseau importantes pour son initialisation, mais plus réduites par la suite, et surtout un espace de stockage assez conséquent (prévoir ~300Go pour Bitcoin, plus pour Ethereum).
3. Application déployée sur une blockchain “permissionnée”
Concernant les blockchains permissionnées, il sera nécessaire de déployer un nœud par acteur / organisation qui doit interagir avec l’application. Les protocoles de blockchains permissionnées utilisent des algorithmes de consensus différents de la preuve de travail, réduisant le besoin d’une puissance de calcul élevé, cependant l’application reste exécutée sur les nœuds, impliquant un certain besoin de puissance de calcul.
Il n’est là aussi pas nécessaire de stocker les données d’utilisateurs externes, mais uniquement les données qui seront utiles à l’application déployée. Ces données sont répliquées pour chaque utilisateur. Enfin, la synchronisation de ces données nécessite là aussi des I/O réseau.
: impact significatif
ε : impact négligeable
n : nombre d’acteurs de la solution
L’analyse présentée ci-dessus dépend de nombreux paramètres, et ne prétend pas être une vérité universelle, plutôt une tendance. Il s’agira d’analyser en détail les options et les impacts selon le besoin, et le contexte de réalisation de l’application. Cependant on se rend compte qu’étant donné qu’utiliser un protocole de blockchain publique n’induit pas d’augmenter les ressources consommées par le réseau (celles-ci étant consommées quoiqu’il en soit), l’impact direct GreenIT est négligeable, d’autant qu’il est possible de ne pas utiliser son propre nœud dans certains cas. Cela devient moins vrai dans le cadre de blockchains permissionnées, puisqu’il s’agira alors de déployer la solution chez l’ensemble des acteurs qui la portent.
De nombreuses optimisations encore à venir
Les technologies blockchain restent encore assez récentes, et de nombreuses optimisations sont en cours de développement qui permettront de réduire encore l’impact GreenIT. On peut parler par exemple des solutions de “niveau 2”, surcouches aux protocoles de base, qui permettent de réduire l’usage de la couche sous-jacente. Ou aussi d’autres algorithmes de consensus, telle que la preuve d’enjeu utilisée par le protocole Tezos et en cours de développement pour la version 2 d’Ethereum, qui ne dépend plus de la puissance de calcul pour sécuriser le registre des transactions.
L’impact GreenIT des technologies blockchain est donc probablement moins fort que ce que l’on aurait pu penser aux premiers abords, bien qu’il faille sans doute y regarder de plus près dans le cas de blockchains permissionnées. N’oublions cependant pas que les technologies blockchain ne sont utiles que pour certains projets, la comparaison n’a donc que rarement lieu d’être.
Ce texte est signé par Hugo Briand, Lead Blockchain chez Ekino et ne reflète pas nécessairement l’opinion de Cryptonews.
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